PLUS QUE DE L’INFORMATION
Comment modifier un comportement ? Dans son livre intitulé L’Animal social , David Brooks affirme que certains spécialistes disent qu’il suffit pour cela d’enseigner aux gens les risques à long terme associés à un mauvais comportement. Il dit, par exemple, que la cigarette peut mener au cancer, que l’adultère détruit des familles et que le mensonge brise la confiance. Il émet l’hypothèse selon laquelle une fois que l’on rappelle aux gens la folie de leur comportement, ils seront motivés à y mettre fin. Il soutient également que la raison et la volonté comptent manifestement beaucoup dans la prise de décisions morales et la maîtrise de soi, mais que ni l’une ni l’autre ne s’avèrent efficaces. Autrement dit, l’information n’a pas à elle seule le pouvoir de modifier un comportement.
PAS DE LACETS DÉFAITS
Les actions d’une seule personne peuvent affecter tout un groupe. Cette vérité est apparue clairement au journaliste Sebastian Junger tandis qu’il suivait un certain peloton. Junger a vu un soldat en aborder un autre dont les lacets de bottes traînaient au sol. Il ne le lui a pas reproché par souci d’esthétique, mais bien plutôt parce que ses lacets défaits mettaient tout le peloton en danger : il risquait de trébucher et de tomber à un moment crucial. Junger a alors réalisé que ce qui arrive à l’un d’eux arrive à tous.
RACONTEZ L’HISTOIRE
Dans une entrevue accordée à la revue Wired , le cinéaste George Lucas s’est fait demander pour quoi souhaitait-il que les gens se souviennent de lui. Il a répondu : « On se souviendra de moi en tant que cinéaste. […] J’espère que certaines des histoires que j’ai racontées seront encore pertinentes. […] Si vous avez élevé des enfants, vous savez qu’il faut leur expliquer les choses ; sinon, ils devront les apprendre en allant à la dure école. […] Il faut donc répéter les vieilles histoires sous une forme que chaque nouvelle génération acceptera. Je ne crois pas devoir aller bien au-delà des vieilles histoires, car je crois qu’il est encore nécessaire de les raconter. »
FAITES COMPTER VOTRE VIE
Dans son combat contre le cancer, Steve Jobs, cofondateur d’Apple Inc, a dit : « Le fait de me rappeler que je serai bientôt mort est l’outil le plus puissant que j’aie connu pour m’aider à faire les grands choix de la vie. Comme c’est le cas de presque tout – toutes les attentes de l’extérieur, tout l’orgueil, toute la peur de l’embarras ou de l’échec –, ces choses perdent leur importance devant la mort, ne laissant que ce qui compte réellement. » Ses souffrances ont influencé les choix qu’il a faits.
PATIENTEZ !
Dans un geste d’impatience, un homme a tenté à San Francisco, en Californie, de vaincre la circulation en donnant un coup de volant pour contourner une file de voitures s’étant immobilisées. Comme on venait de bétonner la voie dans laquelle il s’est engagé, sa Porsche 911 y est restée prise. Ce conducteur a payé le prix fort pour son impatience.
PAR NOS ACTIONS
Un soir qu’un ecclésiastique se rendait à l’église à pied, un voleur a exigé de lui la bourse ou la vie en le tenant en joue. Lorsqu’il a plongé la main dans sa poche pour en retirer son portefeuille, le voleur a remarqué son col d’ecclésiastique et lui a dit : « Je vois que vous êtes prêtre. Laissez tomber, vous pouvez partir. » Surpris du geste de piété inattendu du voleur, l’ecclésiastique lui a offert une tablette de chocolat. Le voleur lui a répondu : « Non, merci. Je ne mange pas de friandises durant l’avent. »
PAROLES SAINES
Il y a quelque temps, une actrice ayant reçu un Emmy a fait un geste courageux en quittant la salle au milieu de la cérémonie de l’Annual American Music Awards. Sa raison ? Elle était de plus en plus vexée et déçue de ce qu’elle a décrit comme « un matraquage de blagues obscènes et de remarques déplacées », ainsi que d’entendre les présentateurs, les artistes et les hôtes passer des commentaires insensibles et grivois. Elle a qualifié cette soirée d’affront pour quiconque avait un tant soit peu de dignité et de respect de soi.
VOUS ÊTES NÉCESSAIRE
On raconte l’histoire d’un chef d’orchestre en répétition. L’orgue produisait une magnifique mélodie, la batterie retentissait, les trompettes sonnaient et les violons frémissaient superbement. Cependant, le chef a remarqué qu’il manquait quelque chose : le piccolo. Le joueur de piccolo s’était laissé distraire, en espérant que le silence de son instrument ne serait pas remarqué. Le chef lui a alors rappelé : « Chacun de nous est nécessaire. »
C’EST MON INVENTION
Willard S. Boyle, lauréat du prix Nobel de physique, a contribué à inventer « l’œil électronique » à l’origine de l’appareil photo numérique et du télescope Hubble. Cherchant un nouvel appareil photo numérique, il s’est rendu dans une boutique d’Halifax, en Nouvelle-Écosse. Le préposé a tenté d’expliquer à Boyle la complexité de l’appareil, mais s’est arrêté parce qu’il la croyait trop grande pour que son client la saisisse. Boyle lui a alors dit sans ménagement : « Inutile de m’expliquer. C’est mon invention. »
PAS ABANDONNÉ
Tandis que Karissa Smith parcourait les rayons d’une bibliothèque municipale avec sa fillette de quatre mois qui ne cessait de babiller, un homme âgé lui a dit méchamment de faire taire son bébé ou c’est lui qui le ferait. Smith lui a répondu : « Je suis désolée de ce qui vous est arrivé dans la vie pour qu’un bébé heureux vous dérange à ce point, mais je ne ferai pas taire mon bébé et je ne vous laisserai pas le faire non plus. » Sur ce, l’homme a baissé la tête et s’est excusé, en lui racontant que son fils était mort du syndrome de mort subite du nourrisson plus de 50 ans auparavant. Il avait réprimé son chagrin et sa colère pendant toutes ces années.